Le blog de C-Campus

Josiane Liégeois (Thales) : “Pour comprendre et apprendre l’AFEST, il faut la vivre”

C-Campus a formé plus de 1.000 Référents AFEST depuis fin 2016, dont plusieurs centaines ont été certifiés ou sont en passe de l’être. Nous avons décidé de vous partager régulièrement des témoignages sur les parcours, les expériences, les réussites et aussi les situations complexes, que nos référents ont rencontrées dans la mise en œuvre de l’AFEST, cet « OVNI pédagogique ».

Nous commençons cette série par l’interview de Josiane Liégeois, Conseillère formation au sein du groupe Thales et de Ruksana Muhammad, son apprentie (qui prépare d’ailleurs un mémoire sur l’AFEST).

Josiane Liégeois s’est formée et certifiée en tant que référente AFEST et Ruksana a été son apprenante AFEST, dans le cadre d’une expérimentation interne. Elles nous font part de leur expérience AFEST et des enseignements qu’elles en retirent.

Nous poursuivrons dans les semaines à venir par d’autres témoignages de référents, d’apprenants, de responsables RH, de prescripteurs, de personnes motivées ou pas, enthousiastes ou non, engagées ou pas toujours par l’AFEST. Et pourquoi pas vous ? N’hésitez pas à nous contacter formation@c-campus.fr.

Pour en savoir plus sur une définition de l’AFEST – cliquez ici et sur nos offres de formation référent AFEST – cliquez-là.

Josiane Liégeois comment s’est passée votre entrée dans la formation C-Campus et dans l’expérimentation AFEST ?

Josiane : J’avais l’expérience d’accompagnement pédagogique dans la mise en œuvre  des parcours d’apprentissage. Dans ma pratique professionnelle, je faisais de l’AFEST sans le savoir et je ressentais le besoin de professionnaliser ma pratique, d’avoir des outils, de la méthode. La formation C- Campus  m’a apporté de la méthode que j’ai pu mettre en œuvre au sein de l’entreprise, j’ai rapidement compris qu’il était nécessaire  de mettre en place des « gardes fous », si nous ne voulions pas que l’AFEST se transforme en « formation sur le tas » . Ces gardes fous sont : un cadre, un accompagnateur avec des compétences pédagogiques, des moyens, du temps alloué.

En 2020, Chez Thales nous sommes passés du stade de l’expérimentation à celui de la structuration de la démarche AFEST. Quatre personnes se sont certifiées chez C-Campus. L’AFEST est une modalité pédagogique qui se déploie simplement par petite touche : semer des petites graines, communiquer en interne sur l’AFEST, créer une émulation.

Qu’est ce qui fait que l’AFEST fonctionne selon vous ?

Josiane et Ruksana : La relation de confiance dans un environnement adapté, et l’enthousiasme. Nous avons vécu l’AFEST sur le terrain avec une émulation très forte :

Josiane : je me formais et j’expérimentais….avec Ruksana .J’ai posé des mots sur mes actions (analyse réflexive). Pour comprendre l’AFEST et la simplicité de sa mise en œuvre, il faut la vivre !

Ruksana : pour moi l’AFEST c’est un apprentissage efficace, rapide. On est guidé, outillé, on sait pourquoi et à quoi cela va servir. Je savais pourquoi je faisais une tâche et cela me rendait fière. La peur d’échouer n’était plus un frein.

Josiane : L’envie est un facteur primordial, le temps, la motivation, la reconnaissance aussi. Il est nécessaire d’avoir un changement de regard sur le fait d’apprendre. Le meilleur prescripteur de l’AFEST en interne, c’est l’apprenant : c’est à la fois son porte-parole et son « VIP » (Very Important Person). Il est au centre du dispositif. L’AFEST donne du sens au travail, renforce une posture d’adulte face aux apprentissages.

Quel est selon vous l’avenir de cette nouvelle approche pédagogique ?

Josiane : Ce sont les acteurs du terrain qui feront la réussite de l’AFEST. Il y a un travail d’outillage et d’accompagnement au changement à intégrer. Il est nécessaire également de combiner l’AFEST à d’autres modalités d’apprentissage, comme par exemple la formation à distance. Il reste des passerelles à créer entre ces modalités. Le télétravail pourrait y aider. L’AFEST permet un lien direct entre apprentissage et travail, c’est apprendre vite et bien. C’est se poser les bonnes questions sur son travail grâce à l’approche réflexive.L’AFEST amènera à développer des approches d’organisation apprenante : l’apprendre ensemble !

Ruksana : L’AFEST c’est apprendre d’une autre façon. L’apprenant se confronte à des travaux avec une part de risques. J’ai compris que l’erreur est obligatoire pour apprendre, il faut accepter les critiques, prendre du recul. L’AFEST à terme se combinera dans les autres modalités pédagogiques : distanciel, présentiel.

Les 5 enseignements que nous tirons chez C-Campus de ce retour d’expérience AFEST

  1. L’AFEST fait bouger les lignes, « change le regard sur le fait d’apprendre » comme le dit Josiane Liégeois.
  2. L’apprenant est au centre du dispositif, cela implique un engagement formel de sa part et de celui ou celle qui l’accompagne mais aussi du management comme le dit Ruksana MOHAMMAD.
  3. L’envie d’apprendre est au cœur de l’AFEST, une envie qui n’est pas toujours « évidente » et des apprenants eux-mêmes. Cf. notre article sur le développement de l’apprenance – cliquez ici.
  4. C’est à l’entreprise d’impulser cette envie en proposant un cadre adapté pour rendre les acteurs autonomes et motivés.
  5. Cette envie doit s’accompagner d’une politique de valorisation des apprentissages : une véritable organisation apprenante est celle qui donne du temps, des moyens et qui change les regards sur le fait d’apprendre, pour développer engagement et performance.

 

Marc Dennery

Marc Dennery

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