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Avantages et inconvénients des différents espace-temps de formation #2

Nous avons traité dans un article précédent, les différents ETF dits “formels”. C’est-à-dire les différentes façons d’organiser la formation à la fois dans l’espace et dans le temps plus ou moins planifié par le service formation. Nous abordons dans ce second post, les ETF plus “informels”, c’est-à-dire ceux mis en oeuvre en situation de travail ou autour de la situation de travail.

1) Le “learning time” ou “training corner”

C’est un temps de formation ritualisé dans un espace dédié dans le magasin, l’agence, l’atelier, l’open space. On l’appelle “learning time” quand on privilégie l’aspect pérdiodique : 15′ par jour, 1 heure par semaine, ou 1 demie journée tous les mois. On l’appelle “Training corner” quand on fait référence à un espace dédié au sein des lieux de travail.

L’avantage du learning time est de créer de l’apprentissage collectif là où d’habitude on se formerait seul. On consulte des E-Learning en équipe ou, comme chez Air France des MOOCs avec le “Ciné MOOC”. On réalise un retour d’expérience ou des partages de bonnes pratiques grâce à un espace de créativité mis à disposition comme ce fut le cas chez Bouygues Telecom.

La force du learning time est également sa périodicité. On crée un rite. Sa condition de réussite : des outils et contenus de formation formalisés, des animateurs (le plus souvent les managers) formés à l’animation de ce type de rendez-vous.

2) Le poste de travail

Le poste de travail peut être considéré comme un espace-temps de formation à condition d’être organisé à cet effet. Voici quelques exemples pour que l’ergonomie du poste de travail favorise l’apprentissage :

  • Accès à des bases de connaissances ludiques et attractives. Les collaborateurs peuvent jouer tout en apprenant dans les temps d’attente (ex. en magasin, en agence, en concession quand les clients potentiels sont peu nombreux).
  • Binomage entre pairs dans les open space. Les collaborateurs constituent des paires sur des missions semblables et sont placés côte à côte afin de favoriser les échanges.
  • La journée de rotation des bureaux : des équipes de direction différentes sont invitées à travailler dans l’open space d’à côté. On mixe ainsi les équipes RH avec la comptabilité, le marketing avec le commercial…

3) Le poste de télétravail

La journée de travail est généralement une journée plus calme où l’on est moins dérangé. C’est aussi l’occasion de prendre du recul. Quoi de mieux pour se former à distance ? Inciter à faire des E-Learning, à suivre des webinars, à préparer une formation… est le meilleur moyen de développer l’autoformation, très difficile à organiser généralement au poste de travail.

4) Tiers lieu de formation

Les collaborateurs nomades connaissent bien ces tiers de lieu de formation : l’attente dans un aéroport, le TGV du matin ou du soir, les temps passés dans sa voiture en roulant ou en attendant, etc. Depuis toujours, ils ont l’occasion de mettre en oeuvre des pratiques d’autoformation. Hier, consultation de K7 d’anglais, aujourd’hui écoute de podcast, curation de contenu sur internet, consultation de vidéo learning, etc.

Les collaborateurs peuvent également utiliser leur temps entre deux réunions ou rendez-vous.

Problème : ces espaces temps sont “très personnels”. Il faut une très grande motivation pour renoncer à toutes sources de sollicitations (jeux, musique…) et prendre le réflexe de se former en tout lieu et tout temps.

5) Pauses apprenantes

On les appelle “Café apprenant”, “Learning lunch” ou “Apéro training”… On se retrouve entre collègues, par équipe ou par groupes de personnes travaillant dans le même métier pour faire le point sur ses pratiques, faire de la veille ou innover.

Là aussi, il y a une dimension rituelle : tous les 1ers jeudi du mois, tous les mardis entre 12h30 et 14h00, Etc. Le lieu dépend de la taille de la communauté : le restaurant d’entreprise, l’amphi, le café d’en face, la salle de pause au fond de l’atelier ou du magasin. Le plus dur reste de l’organiser et de trouver les bons sujets qui attirent les participants.

6) Les réunions d’équipes

S’il y a bien un rituel dans la vie de travail, c’est la réunion d’équipe. Quotidienne, hebdo ou mensuelle, elle permet d’informer, parfois de communiquer et décider. Malheureusement, trop rarement de former. Et pourtant tout y est réuni. L’équipe est constituée. Quoi de mieux qu’apprendre avec ses collègues ? La périodicité permet de traiter des sujets dans la durée. L’ancrage dans le quotidien favorise une mise en application immédiate et collective. Les effets de pollinisation y sont garantis.

De la transmission à la pollinisation des savoirs – cliquez ici.

 

 

Marc Dennery

Marc Dennery

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