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Inventaire, RNCP, listes CPF… comment s’y retrouver ?

Inventaire, RNCP, listes COPANEF, COPAREF, CQP et autres CP-FFP, avouons qu’il y a de quoi se perdre dans le nouveau dédale des certifications professionnelles françaises. Nous allons essayer de vous l’expliquer de façon opérationnelle… quitte à le simplifier quelque peu.

Deux critères classants : accès aux financements et niveaux de reconnaissance

Du point de vue du responsable de formation en entreprise deux critères permettent de classer les différentes certifications comme indiqué dans le schéma ci-dessous.

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Financement : du plan au CPF

Les certifications propres à un organisme de formation non reconnues par une instance de branche ou nationale ne peuvent être prises en charge que par le budget de formation de l’entreprise. Aucun co-financement n’est possible. Il en est de même pour les certifications professionnelles de la FFP (CP-FFP) tant qu’elles ne sont pas reconnues à un niveau supérieur.

Les co-financements sont accessibles via la période de professionnalisation dès que la certification est un CQP reconnu par sa branche ou est inscrite à « l’inventaire » ou figure sur la « liste RNCP ».

Les CQP sont des certificats de qualification professionnelle. Ils sont délivrés par les branches professionnelles. Il s’agit de certifications très orientées « métier ». Les formations mises en œuvre pour les obtenir sont mi-longues / mi-courtes (généralement entre 150 et 400 heures). Elles présentent la spécificité de pouvoir être prises en charge dans le cadre des contrats de professionnalisation pour les nouveaux embauchés.

Les certifications dites « Inventaire » ou « Liste RNCP » sont enregistrées quant à elle par la CNCP ou Commission Nationale des Certifications Professionnelles. Les certifications de la « liste RNCP » correspondant à des diplômes, titres professionnels ou des certifications sont liées à des niveaux scolaires et des niveaux d’emploi dans les entreprises.Les formations sont généralement assez longues pour les obtenir.

A contrario les certifications de « l’inventaire » ne correspondent à aucun niveau scolaire ou de diplômes. Elles sont classées en trois catégories A, B ou C et correspondent la maîtrise de compétences ou d’habilitations. Les formations permettant de les obtenir peuvent être de très courtes durées (moins d’une dizaine de jours).

Pour accéder à une prise en charge CPF, la formation doit de surcroît figurer sur une liste dite « CPF ». Il existe trois types de listes CPF : les listes CPNE (définies par les branches professionnelles), les listes COPAREF (définies au niveau à la fois interprofessionnel et régional) et la liste COPANEF (définie à la fois au niveau interprofessionnel et national). Attention ! Une certification figurant au COPANEF pourra être prise en charge par n’importe quel OPCA au titre du CPF, mais une certification figurant sur une « liste CPNE » ne sera prise en charge que pour les salariés de la branche qui l’a sélectionné.

De la seule valeur de l’organisme de formation à la reconnaissance nationale

Le niveau de reconnaissance d’une certification dépend de l’instance qui l’a établi et la délivre. Quand seul l’organisme de formation est à l’origine du référentiel de certification, sa valeur se limite à celle de l’organisme de formation.

Quand le certificateur est national (l’Education Nationale pour les diplômes ou le Ministère de l’Emploi pour les titres professionnels) la reconnaissance devient nationale. Des équivalences entre diplômes ou titres sont alors possibles.

Quand le certificateur est une branche professionnelle, la reconnaissance se limite à la branche qui l’a établi ou les branches qui l’ont retenu (cas des CQPI).

Les certifications figurant à l’inventaire sont particulières. Elles ont une valeur nationale, mais elles restent focalisées sur des missions ou compétences particulières. Elles ne permettent pas de démontrer la maîtrise d’un emploi. C’est le cas également des formations CP-FFP.

Quel niveau de certification choisir ?

Pour un responsable de formation en entreprise ou un directeur d’organisme de formation la question n’est pas anodine. Une certification donnant accès à une liste CPF n’a pas du tout la même valeur (d’un point de vue financier comme symbolique pour l’apprenant) qu’une simple certification « Organisme de formation ». Mais, hélas, les exigences « administratives » sont proportionnelles à la valeur de la certification.

Pour un organisme de formation qui souhaite rendre certifiant une de ses formations, il lui suffit de bâtir un protocole de certification, d’évaluer ses apprenants et de leur remettre ou non le certificat.

Pour passer au niveau d’une certification CP-FFP, il faut bâtir un référentiel compétences, un référentiel de certification et un référentiel de formation. L’organisme doit avoir obtenu le label OPQF et adhérer à la FFP.

Pour être enregistré à l’inventaire, il faudra également bâtir les trois référentiels précédents (c’est aussi le cas pour tous les « niveaux supérieurs » de certification) et de surcroît être reconnu par une autorité légitime (CPNE, Ministères…) et parrainé.

Pour être enregistrée sur la liste RNCP, la certification doit soit être un diplôme d’Etat ou un titre professionnel, soit respecter la procédure d’enregistrement du CNCP. Ce qui est loin d’être simple et rapide (compter un minimum 2 à 3 ans).

Pour figurer sur une liste CPF, la certification doit être retenue, comme nous l’avons vu plus haut soit par le COPANEF, soit un COPAREF, soit une CPNE. Les commissions de sélection ont lieu régulièrement mais leurs décisions sont souveraines.

Marc Dennery

Marc Dennery

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